Quelle nage vous convient?

La pratique de la natation, quelle que soit la nage, présente de nombreux avantages pour la santé. © iStock

On prête à la natation de nombreux bienfaits. Mais y a-t-il des styles qu’il convient de favoriser? Conseils d’une spécialiste avant de se jeter à l’eau.

On décrit généralement la natation comme un sport complet destiné à tous. Sa pratique possède en effet des atouts indéniables. A commencer par l’absence d’impacts. De quoi entretenir sa forme en épargnant ses articulations. «Elle tonifie l’ensemble du corps et la musculature sans charge avec, pour conséquence, la prévention des blessures et des chutes, l’amélioration de la posture ou, encore, la fluidité des mouvements, particulièrement importante après 60 ans», explique Nathalie Wenger, spécialiste en médecine du sport au CHUV. Sur la longue liste de ses avantages, notons aussi qu’elle fait travailler le cœur, augmente la capacité pulmonaire, améliore la circulation sanguine, diminue les œdèmes et fait brûler des calories. Selon une étude, le risque de mortalité serait réduit de 50%! 

N’y aurait-il toutefois pas de contre-indications? «Il ne faut évidemment pas nager avec des plaies ouvertes qui pourraient s’infecter, ni pendant une poussée aiguë de maladies rhumatismales, répond la doctoresse. Il est en outre prouvé que sa pratique fréquente en milieu chloré peut favoriser les allergies et l’asthme, mais, si ce dernier est bien traité, cela n’empêche pas de s’y adonner.» Au chapitre des précautions à prendre, la spécialiste insiste sur l’importance de ne pas forcer: «Comme pour tout sport, il faut commencer progressivement, sans quoi des lésions de surcharge peuvent apparaître, notamment au niveau des épaules, et cela indépendamment de la nage pratiquée. Au début, mieux vaut donc faire cinq à dix minutes chaque jour qu’une séance de plus d’une heure une fois par semaine.» Alors, prêt à piquer une tête? Si oui, quelle nage choisir?    

La brasse. La nage la plus accessible, car elle peut se pratiquer très tranquillement. «Les personnes qui ont des problèmes de genou, et surtout de ménisque ou de hanche, doivent se méfier, car la brasse exige une bonne mobilité de ces articulations, en raison notamment des torsions de genoux, précise Nathalie Wenger. Une ceinture abdominale bien gainée évite en outre de cambrer le dos et d’engendrer des douleurs.»

La brasse coulée. Elle ressemble fortement à la brasse classique, si ce n’est que la tête entre et sort de l’eau. Cette différence nécessite un effort plus soutenu, puisqu’il faut coordonner sa respiration avec ses mouvements. «La brasse coulée implique les mêmes précautions que pour la brasse et fait davantage travailler la musculature de la nuque», note la doctoresse.

Le dos. Les genoux et les hanches ne craignent rien, les mouvements restant dans l’axe du corps, mais une bonne mobilité des épaules est requise. Ainsi qu’un bon gainage abdominal pour éviter que les jambes coulent, rendant la nage inefficiente et risquant de créer des douleurs dorsales. L’utilisation d’une planche permet, si nécessaire, d’aider à la flottaison et de limiter les mouvements des épaules. 

Le crawl. C’est certainement la nage la plus sportive. Elle impose des mouvements continus assez rapides et de la coordination pour pouvoir respirer. En revanche, pas de torsion de genoux ni de hanches. Les épaules sont toutefois bien mises à contribution. «L’avantage du crawl, c’est qu’on peut continuer à le pratiquer en utilisant un flotteur entre les jambes si on présente une blessure à un membre inférieur», souligne la spécialiste.

Frédéric Rein

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