Il est là, adossé à la pente de la forêt pluviale et impénétrable de Bwindi, dans le sud-ouest de l’Ouganda, en train de cueillir et de manger une partie des 10 à 20 kilos de végétaux qu’il ingurgite chaque jour. Ce dos argenté semble à peine dérangé par notre présence. Cet imposant représentant des gorilles des montagnes se contente, de temps en temps, de lancer un coup d’œil dans notre direction, afin de s’assurer que nous ne soyons pas trop proches de lui — la distance minimale imposée par les rangers qui nous escortent est de sept mètres. Les moments furtifs où nos regards se croisent (chez les gorilles, un regard insistant est un signe de défiance) sont troublants. On perçoit dans ses yeux une sorte d’apaisement, d’où jaillissent des lueurs de gentillesse, de douceur et de sensibilité, qui tranchent avec son impressionnant physique musculeux (près de 160 kilos pour...
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