Quand la photographie fait partie du voyage

«Au nord de l'Islande, la région du lac Mývatn offre de belles lumières automnales et même quelques journées sans vent, une chance exceptionnelle!» © Jean-François Gillot
La photographe Anouk Ruffieux transmet sa passion pour son art, lors de stages à l’étranger. Arrêt sur images avec des adeptes qui étaient de certains périples.
Il y a les souvenirs de voyage qui s’inscrivent dans un coin de notre tête et ceux qui se gravent sur une pellicule ou une carte mémoire après avoir appuyé sur le déclencheur d’un appareil photo. Dans le second cas, il faut un minimum de pratique et de connaissances pour obtenir un bon rendu. C’est pourquoi la photographe suisse Anouk Ruffieux propose des voyages photo comme, prochainement, aux Îles Féroé. «L’idée est de permettre aux frustrations des participants de s’envoler; il suffit pour cela d’en apprendre un peu plus sur la technique photographique ou de démêler les réglages parfois «ardus» de son appareil et, bien sûr, d’ouvrir l’œil…, explique-t-elle. Et toujours dans la bonne humeur! Découverte et partage sont les maîtres-mots.»
Frédéric Rein
La recherche du ludique
«Parfois, nous pouvons redécouvrir un paysage lorsque nous nous concentrons sur un extrait de ce qu'il nous offre.» © Christiane Piotet
Christiane Piotet ne dit pas autre chose. Avec son époux, Jacques, les deux octogénaires sont partis avec Anouk Ruffieux en Islande, en Irlande, en Angleterre ou encore au Canada. «Nous aimons tous les deux la photographie, car cela nous permet de fixer au mieux ce que l’on a vu pour se reraconter les histoires, à nous-mêmes, mais aussi à notre entourage, notamment par le biais de calendriers et d’albums*, souligne Christiane Piotet. Ces voyages offrent la possibilité de progresser appareil en main. On apprend comment l’utiliser au mieux, quelle position prendre, quelle lumière choisir… Un tas de choses que nous n’aurions pas pu découvrir seuls. En plus, comme on est en petits groupes lors de ces voyages, on peut échanger sur nos connaissances et nos expériences.» A son âge, Christiane Piotet se défend, en revanche, de chercher l’excellence, l’aspect ludique lui suffit amplement. N’est-ce pas le plus important?
>> * Lire aussi: Faire bon usage de ses photos numériques
«Je compte bien m’améliorer»
«Ces stages à l’étranger me permettent de me rafraîchir la mémoire au niveau de la technique photographique» © Jean-François Gillot
Jean-François Gillot est un adepte de ce genre de voyages. Il est déjà parti en Islande et dans les Îles éoliennes, au nord de la Sicile, et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «En plus de la photogénie de ces lieux, j’étais très intéressé par la dimension volcanique», affirme cet ancien ingénieur en génie civil. Le temps que lui laisse la retraite a fait remonter dans la vie de ce Fribourgeois de 67 ans une passion de jeunesse longtemps mise entre parenthèses. «Ces stages à l’étranger me permettent de me rafraîchir la mémoire au niveau de la technique photographique, note-t-il. Ma plus grande difficulté tient aux réglages de mon appareil photo. Je pèche aussi dans le cadrage, mais je compte bien améliorer cela.» Chacune de ses excursions, à l’étranger comme en Suisse, est aujourd’hui une occasion de mettre ce qu’il a appris en pratique. «Je suis récemment allé me balader avec ma petite-fille, qui s’intéresse également à la photographie, raconte-t-il. C’est une manière intéressante de découvrir des régions, de rencontrer des gens et de partager avec mon entourage.»
F. R.