Un Figaro toujours révolutionnaire
Œuvre visionnaire? En écrivant Le mariage de Figaro, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais se doutait-il qu’il n’y aurait pas que les privilèges de la noblesse qui tomberaient sous peu, mais aussi les têtes de Marie-Antoinette et de Louis XVI? Sans doute pas, estiment le metteur en scène Joan Mompart et son assistante, Hinde Kaddour, qui vont monter cette pièce à la Comédie de Genève. «A ce moment-là, la société était encore loin d’imaginer la Révolution française.»
Reste que le roi avait détesté, déclarant : «C’est détestable, cela ne sera jamais joué : il faudrait détruire la Bastille pour que la représentation de cette pièce ne fût pas une inconséquence dangereuse.» Et cette comédie — laquelle, pour la première fois, attribuait le premier rôle à un valet — a d’ailleurs été censurée plusieurs années durant pour oser mettre en cause les privilèges des nantis. «Mais toute la noblesse ne la condamnait pas, relève Hinde...
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