Tchekov : Et si on commençait par la fin ?

Les spectateurs de La Comédie de Genève vont au-devant de quelques jolies surprises. L’adaptation de Tchekhov que leur prépare le metteur en scène Alexandre Doublet est, pour le moins, innovante, et encore c’est un doux euphémisme. Premier parti pris, il entame sa création par la fin. « J’ai eu envie de commencer juste après le meurtre du héros et de remonter le fil », explique le metteur en scène d’origine française. Soit, Platonov est mort. Qui lui a tiré dessus ? « L’idée est de comprendre comment et, surtout, pourquoi ? »
Autour du défunt, quatre personnages seulement en lieu et place des dix-huit protagonistes du texte original. Il y a sa femme, son ancienne maîtresse, son meilleur ami et sa grande amie. Ce quatuor va-t-il donner les clés du mystère ? Pas sûr. En fait, sur scène, les comédiens ne vont pas ouvrir la bouche une heure durant. Ils vont parfois se déplacer, allumer une cigarette...