Poulidor, l’éternel second qui a gagné le cœur des Français
La plupart auraient brûlé leur vélo de rage. Pas lui. Pourtant, il y avait de quoi : souffrir quatorze fois durant le cagnard de juillet pour terminer à huit reprises sur le podium, mais jamais sur la première marche, ça finit par énerver. Mais, même si en son for intérieur il a sans doute souffert de cette réputation d’éternel second, Raymond Poulidor en a toujours pris son parti en public. Et puis, comme le rappelle l’ancien journaliste et biographe Jean-Claude Lamy dans son dernier livre*, ce champion a su garder les pieds sur terre, en bon fils de paysan qu’il était : « Plus j’étais malchanceux, plus le public m’appréciait, plus je gagnais de fric. » On se console comme on peut.
De son statut de perdant magnifique, Raymond Poulidor sait aussi qu’il en a tiré une popularité jamais vue. Cet été, à 83 ans, il s’apprête une fois de plus à suivre la...
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