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Culture

Un pavé dans la tronche

- mer. 05/01/2022 - 00:00
Avec La cour des mirages, le Rennais Benjamin Dierstein signe sans doute un roman époustouflant. Mais il vaut mieux avoir le cœur bien accroché pour le suivre dans son univers d’une noirceur totale.
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© DR Stéphane Remael

Juin 2012, alors que la gauche de François Hollande triomphe, deux policiers d’élite réintègrent la brigade criminelle de Paris. Enfin, d’élite, c’est vite dit. Le capitaine Gabriel Prigent n’est plus qu’une épave après la disparition des années plus tôt d’une de ses filles. A peine sorti de l’hôpital psychiatrique, bourré de médocs, il espère toujours retrouver Juliette et se lance à corps perdu dans une enquête qui mêle à la fois le monde politique et des réseaux de pédophilie. Dégradée, Laurence Verhaegen ne vaut à peine mieux. Elle avait tout misé sur sa carrière, mais la défaite du camp sarkozyste et la perte de la garde de sa fille en ont fait une flic désabusée et dangereuse. En 864 pages – un pavé – l’un et l’autre iront jusqu’au bout de leur nuit.

Musicien et auteur, le Rennais Benjamin Dierstein signe à l’évidence un grand polar, d’une densité incroyable, au rythme...

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