«L'art brut parle à chacun de nous»

- jeu. 01/05/2014 - 00:00

Directrice de la Collection de l'art brut, à Lausanne, Sarah Lombardi s'apprête à vernir en juin une nouvelle exposition, L'art brut dans le monde. Et lève le voile sur cette forme d'art dont la seule exigence est d'être servie par des artistes vierges de toute culture artistique.

Sarah Lombardi évoque l'Art brut dans le monde — La directrice Sarah Lombardi invite le public à venir découvrir la nouvelle exposition de l’art brut, à Lausanne. © Charly Rappo

Que pourra-t-on découvrir dans votre prochaine exposition, L'art brut dans le monde?
Le commissariat de cette exposition très riche a été confié à Lucienne Peyri, aujourd'hui directrice de la recherche, et ancienne directrice du musée. Nous allons proposer des œuvres de plusieurs créateurs, venus notamment du Bénin, du Brésil et de Bali, acquises par notre collection. Comme c'est toujours le cas en matière d'art brut, nous sommes surpris par leur inventivité. Ils nous ouvrent des univers très différents les uns des autres, très singuliers.

Existe-t-il un dénominateur commun à ces artistes venus de tous les horizons?
Je vous dirai cette liberté qui leur permet de lâcher les amarres pour donner corps à quelque chose d'intime, et cette originalité que l'on retrouve dans toutes ces créations.

Pourquoi l'art brut arrive-t-il à toucher chacun d'entre nous?
En partie parce que ses auteurs sont tous autodidactes. Il n'est pas nécessaire de passer par...