Comment stocker ses données numériques?

Plusieurs supports sont utilisés pour stocker ses fichiers numériques, dont le disque dur externe de son ordinateur. © iStock 

Cloud, clé USB, disque dur externe… Les supports permettant de conserver des fichiers (textes, photos, etc.) sont nombreux. Chacun d’entre eux possède ses avantages et ses inconvénients.

 

Il y a fort longtemps, on stockait les données sous forme de hiéroglyphes, de pétroglyphes, puis de manuscrits. Dans les années 1940 est arrivée, en même temps que les premiers ordinateurs, l’ère du stockage numérique, qui précédera peut-être celle du stockage des données sur ADN, en train de se développer.

Mais restons dans le présent de Monsieur et de Madame Tout-le-monde. Tout d’abord, revenons sur la notion de stockage de données numériques. Il s’agit de l’ensemble des méthodes et technologies qui permettent d’entreposer et de conserver les fichiers (photos, vidéos, textes, mails…) que nous avons sur nos appareils connectés, comme les smartphones et les ordinateurs, dont la mémoire finit par être saturée. Gros plan sur les avantages et les inconvénients de quatre supports largement usités. 

♦ La clé USB

Ce petit accessoire aisément transportable est pratique et facile d’utilisation, puisqu’il suffit de le brancher dans le port USB d’un ordinateur pour transférer les données. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir une connexion internet. Le prix d’une telle clé n’est pas très cher, mais varie, comme toujours, selon sa capacité de stockage et sa vitesse. Revers de la clé USB: sa durée de vie n’est pas illimitée, puisqu’on l’estime entre 10'000 et 100'000 cycles d’écriture/effacement. Quant à sa perte, elle est synonyme de disparition définitive des fichiers si les originaux n’ont pas été copiés ou conservés sur un autre support. En résumé, il ne faut pas compter sur la clé USB comme moyen de stockage principal. Elle sert principalement à transférer facilement un fichier d’un appareil à un autre, c’est un moyen nomade et temporaire. Autre problème, on parle, aujourd’hui, de la dernière génération disponible, l’USB C: il faut donc bien s’assurer de pouvoir la connecter à un appareil qui soit compatible avec son ordinateur.

♦ La carte mémoire micro-SD 

Petite, la carte micro-SD (à ne pas confondre avec une carte SIM qui, elle, permet surtout d’être identifié auprès d’un opérateur et de faire tourner de petites applications) dispose, en revanche, d’une grande capacité de stockage et représente un bon complément de mémoire interne de nombreux appareils high-tech, comme les appareils photos numériques, les téléphones, les tablettes et la plupart des ordinateurs. Elle a pour avantages de ne pas avoir une forme de mémoire volatile, d’être robuste, aisément transportable et facile d’usage. En revanche, elle coûte plus cher que la technologie utilisée dans les disques durs, fonctionne souvent plus lentement et a un nombre de cycles d’écriture et d’effacement qui limite son utilisation, car il faut, au bout d’un moment, supprimer des données existantes pour faire de la place pour les nouvelles.

♦ Les disques durs externes 

Ces boîtiers indépendants, qui se branchent sur le port de l’ordinateur, sont petits, légers, transportables et simples d’utilisation. Ils ont aussi, pour eux, une forte capacité de stockage, le fait que leur prix reste raisonnable et qu’ils fonctionnent sans avoir besoin d’être connectés à Internet, gage d’une grande sécurité. Cependant, les égarer, c’est dire au revoir à ses données. Il existe différentes technologies pour différents usages, tout n’est pas comparable, que ce soit en termes de prix, de technologies, de capacités de stockage, ça va dépendre des besoins: connectivité WiFi, boîtier résistant aux chocs, possibilité de configuration en RAID (= sauvegarder en miroir, autrement dit sauvegarde automatique), cryptage des données, service de récupération… Bref, une fois de plus, il faut bien se renseigner en amont.

♦ Le «cloud» 

Qu’il porte le nom de Dropbox, IDrive ou encore iCloud, le principe est le même: le cloud est un serveur distant, joignable par Internet, qui appartient à un fournisseur de services à qui on loue un espace de stockage. Cette technologie facile d’accès permet de s’assurer une durée de vie de ses données quasiment infinie, de pouvoir les récupérer au moyen de ses codes d’accès même si on a perdu le support physique (ordinateur, smartphone…) et d’avoir une capacité de stockage illimitée. Néanmoins, il faut souscrire un abonnement mensuel, dont le prix dépendra de la capacité souhaitée. Autre inconvénient: si le système où sont conservées les données connaît un problème quelconque, on est directement impacté, en termes d’accès ou de confidentialité. La solution? Choisir un fournisseur local qui garantit que les données sont bien hébergées en Suisse et qui offre également un service clients avec un support en cas de panne.

 Frédéric Rein

Nos recommandations

 ➤ Multiplier les moyens de sauvegarde pour éviter de tout perdre du jour au lendemain.

Eviter d’utiliser la clé USB comme moyen de stockage principal.

➤ Choisir un fournisseur cloud basé en Suisse

Encrypter ses données pour plus de sécurité en cas de perte ou de vol.

➤ S’assurer, quel que soit le modèle de stockage choisi, s’il est bien compatible avec son ordinateur/smartphone.

 

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