Churchill méritait bien un dictionnaire
Alcoolique, cheminée à cigares, mais santé de fer et langue de vipère, voilà pour l’essentiel les traits que l’opinion publique prête, aujourd’hui encore, à Winston Churchill en dehors de la résistance aux nazis. Un tableau qui ne reflète toutefois qu’une infime partie de ce personnage incroyablement complexe et brillant, malgré ses côtés sombres. Professeur émérite de civilisation britannique à l’Université de Rouen, Antoine Capet a consacré quarante ans de sa vie au « Lion » et publie, aujourd’hui, un véritable dictionnaire pour lui rendre justice, s’il le fallait.
Intellectuellement, l’homme était effectivement brillant. Le président américain Franklin Roosevelt le reconnaissait, tout en nuançant : « Churchill a 200 idées par jour, dont quatre seulement sont bonnes. » Heureusement, l’homme a toujours su s’entourer de gens plus pondérés pour faire le tri. Cela dit, Antoine Capet admet une certaine suffisance chez lui : « Il était fréquemment désagréable, impatient, coléreux, impérieux, manipulateur… en un mot, il montrait...
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