EMS et coronavirus : sortir du traumatisme
Le chagrin d’Elisabeth est encore à vif. Son père de 80 ans est décédé seul, le 23 mars dernier d’une pneumonie dans l’EMS valaisan où il vivait, privé de la présence de sa fille qu’il voyait tous les jours jusqu’à l’arrivée du Covid-19. «Comme il était désorienté, je ne suis pas sûre qu’il ait compris que les visites étaient interdites. Il s’est peut-être senti abandonné. Cette pensée me hante et me torture. »
Jean-Daniel partage cette hantise. Il se trouvait dans le sud de la France quand les EMS se sont cadenassés. Non seulement, il n’a pas pu revoir son père alzheimer de 85 ans, décédé en avril des suites de la contamination par le virus. Mais il n’a pas pu lui parler, car le personnel de l’établissement, « de luxe », précise-t-il, n’a pas réussi à organiser un rendez-vous téléphonique entre les deux hommes.
André est, lui, rempli d’amertume...
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