Sur les traces de Georges Simenon
Comment devient-on un romancier noir fécond, traduit dans le monde entier et moult fois adapté au cinéma ? En ayant soi-même un cadavre dans l’armoire. C’est ce que suggère le livre* que Patrick Roegiers consacre aujourd’hui au frère de Georges Simenon. Georges avait en effet un cadet, né trois ans après lui, en 1906, Christian, qu’il s’est échiné à passer sous silence. Mais qui a sans doute nourri son intérêt pour les personnages à face sombre.
« Les deux frères sont comme les faces d’une même médaille. L’un n’est rien, l’autre a tout », explique l’écrivain d’origine belge, Patrick Roegiers. « Georges est un gagnant. Il quitte Liège pour Paris et devient un écrivain mondialement célèbre. Christian est un perdant. Il fait partie de ces petites gens décrits par son frère qui rallie pour finir la cohorte des ratés et des tarés. » Raté ? Taré ? Dans les années 30, Christian, qui va d’échec en...
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