Sarah Jollien-Fardel: la mort et moi
- «Je pense tous les jours à la mort», avez-vous dit dans une interview…
- Oui. J’ai beaucoup connu la mort. Mon père était orphelin, il y a eu beaucoup de décès de son côté. Parmi les deuils douloureux, outre ma grand-mère que j’adorais, j’ai vécu à 20 ans le décès d’un amoureux, mon frère a perdu son fils, mon filleul, âgé de 13 jours… En Valais, d’où je viens, les rites funéraires rythment la vie, dont la veillée des corps dans les chapelles. On passait là des heures, à côté des égreneuses de chapelet, et du cercueil qui restait, à l’époque, ouvert. C’est très impressionnant, les images demeurent longtemps en soi.
- On dit que c’est bien de montrer les morts, que ça fait partie de la vie…
- Peut-être, peut-être pas… La première fois que j’ai vu un mort, c’était mon arrière-grand-père, j’avais 5-6 ans. Ma mère était, à...
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