Libre, le pasteur peut enfin peindre
Dans le bourg médiéval de Saillon (VS), l'antre de Michel Lemaire est blotti juste derrière la porte de Leytron percée dans les murailles. Un endroit plein de charme donnant sur la rue pavée fréquentée par les passants. C'est là que ce pasteur fraîchement retraité a amorcé sa nouvelle vie, celle qu'il préparait depuis une bonne dizaine d'années. La blouse d'artiste qu'il porte, parsemée de taches colorées, l'odeur de térébenthine et les toiles qui l'entourent ne laissent aucun doute sur l'activité du maître des lieux: ici, la peinture est reine. Paysages de la région, portraits, études: il s'adonne avec volupté à cet art dont les portes lui ont été fermées pendant plus de trente ans, alors qu'il rêvait de devenir peintre.
En Belgique où il est né en 1951, Michel caressait l'espoir de pouvoir entrer aux Beaux-Arts lorsqu'il était adolescent. «Mais à l'époque, mes parents ne m'ont pas permis de le...
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