Jean-François Ramelet: la mort et moi
- Quelle a été, dans votre vie, la première rencontre marquante avec la mort?
- Jean-François Ramelet: J’ai le souvenir très vif de la mort de mon oncle, au rallye du Valais, en 1971. J’avais 11 ans. Lui en avait 29 et venait de devenir père. Il avait décidé d’arrêter les rallyes. Je l’ai entendu promettre à ma grand-mère: «C’est le dernier!» Nous sommes montés dans la nuit au chalet de mes grands-parents pour leur annoncer la nouvelle, les images de ces moments sont gravées dans ma mémoire comme celles d’un film. Les deuils abrupts, c’est très lourd. Plus tard, entre 13 et 15 ans, j’ai perdu deux amis, le premier dans un accident et l’autre d’un cancer.
- Et votre mort, vous y pensez?
- Oui. Tout en ayant eu une enfance heureuse, j’ai toujours vécu dans la conscience de notre finitude. Et c’est bien ainsi: la mort nous oblige...
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