Jacques Hainard ne se laisse pas muséifier
Certains personnages n’ont pas d’âge. Avec sa moustache, son regard vif et sa grande classe, Jacques Hainard traverse les époques avec l’assurance malicieuse d’un Hercule Poirot dont il partage au moins trois traits de caractère : un sens aigu de l’observation, la liberté de ton et l’humour. Celui qui dirigea le Musée d’ethnographie de Neuchâtel (MEN) de 1980 à 2006 nous reçoit dans son vaste appartement de Fleurier, la ville où il vit le jour en 1943.
De noir vêtu, un bon mot au bord des lèvres, le maître des lieux nous indique le salon où patiente Alain Germond, le photographe mandaté par générations qui se trouve être une vieille connaissance de Jacques Hainard. Leur conversation porte aujourd’hui sur Marseille, une ville que tous les deux connaissent comme le fond de leur poche : « J’en reviens, précise l’ethnologue. J’étais dans la rue quand la foule criait « Gaudin assassin...
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