Au retour d’un séjour sur une petite île dans le golfe du Mexique, où j’aime passionnément observer le vol de pélicans, d’aigrettes blanches, de goélands et de toutes sortes d’oiseaux qui planent au-dessus de la mer, j’expliquais naïvement à mon petit-fils que j’avais demandé à un balbuzard pêcheur, qui fendait le ciel au-dessus de moi, ses ailes superbement déployées, d’emporter mon âme quand je serai morte. Il me semblait que c’était une jolie image pour évoquer la mort. Or, cette phrase a profondément choqué et effrayé mon petit-fils de 16 ans, m’a expliqué sa mère qui l’a vu tout bouleversé et a dû le consoler. A une époque où on passe la mort sous silence comme si elle n’existait pas, l’évoquer a quelque chose de perturbant, voire d’indécent, je l’ai bien compris et je suis vraiment navrée de ce que j’ai dit. Sur le moment, je n’ai pas réalisé que...
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