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Opinion

Terrifiant Darknet

Marlyse Tschui, Journaliste - lun. 01/05/2023 - 00:00
Les petits écrans, la chronique de Marlyse Tschui revient sur la criminalité sur la toile. Un phénomène qui prend toujours plus d'ampleur et dont il faut rester bien prudent.
Terrifiant Darknet chronique Tschui
La chroniqueuse Marlyse Tschui © Sandra Culand

Ce n’est pas en tapant «Darknet» sur le clavier de mon ordinateur que je verrai apparaître à l’écran toute l’ampleur des trafics peu avouables auxquels se livrent les criminels pour échapper à la justice. Mais je suis curieuse. Quel est le sésame qui me permettra d’accéder à cet Internet des profondeurs? Pour le savoir, j’ai acheté un livre qui me dit tout sur ce royaume de la clandestinité aussi fascinant que terrifiant*. J’ai vite compris qu’il fallait être un geek pour voyager dans ces réseaux clandestins et que mes connaissances rudimentaires en informatique ne me permettraient pas d’y accéder.

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Néanmoins, j’ai découvert un monde souterrain dont je n’imaginais pas la diversité, au-delà des réseaux pédophiles ou terroristes souvent cités dans les medias. On peut apprendre à fabriquer des explosifs, acheter des armes, des drogues, des fausses cartes de crédit et des faux passeports. Tiens, un faux passeport, voilà qui m’intéresse! Vous n’avez jamais rêvé de changer d’identité et de vie? Mais bon, pour moi, il est un peu tard…

Le Darknet est aussi le terrain de jeu anonyme des lanceurs d’alerte ou des hackers qui, pour l’argent et parfois seulement pour le prestige, lancent des attaques contre les systèmes informatiques des banques, des entreprises ou des services publics. Le hacking peut être carrément dangereux. Si vous portez un pacemaker connecté, soyez sur vos gardes, ni vu ni connu, un hacker malintentionné pourrait changer la fréquence cardiaque et provoquer un infarctus. Plus insolite: des sites prétendûment religieux proposent d’obtenir l’absolution des péchés contre versement d’une somme en bitcoins! Au chapitre des horreurs, je relève la vente de poupées sexuelles réalistes à l’effigie d’enfants entre 5 et 10 ans. Ces poupées favorisent-elles ou, au contraire, limitent-elles la pédocriminalité? La question reste ouverte. 

Un dernier frisson pour finir. Sur le Darknet, on peut louer des tueurs à gages pour torturer ou assassiner son pire ennemi. Prix d’un assassinat par arme à feu: 15'000 dollars. Mais il faut savoir qu’en contactant un tueur présumé, on risque fort de tomber sur un policier spécialiste en cybercriminalité. Comme lui, dans le monde entier, ils sont des milliers à traquer les criminels de tout poil sur le Darknet.

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