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Opinion

Le temps est ailleurs

- lun. 01/07/2019 - 00:00
Le temps est ailleurs
© iStock

A l’époque, le cadran était pour moi une énigme ronde et un peu inquiétante, un objet pour les grandes personnes, avec lequel elles mesuraient le temps, leur temps qui n’était pas le mien … Mon temps n’avait pas encore d’heures », écrit Joseph Roth dans sa nouvelle Chez l’horloger. Très vite il avoue son angoisse d’associer les jours qui s’écoulent à la finitude, ce qui lui donne cette furieuse envie de rester jeune.
L’enfant n’a pas de montre, n’a pas conscience du temps, et tant qu’il n’a pas cette conscience, il a le temps des autres. Le sien est une mer infinie, une respiration impalpable, un état qui ne lui appartient que partiellement, dans le déroulement de son présent, seul élément mouvant sur lequel il puisse compter.
Mais cette période de flottement est brève, Rolex ou Casio, Samsung ou iPhone, très vite l’être humain acquiert les outils pour se relier au grand stress...

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