Grands-parents, à vous de jouer!
James et la grosse pêche, vous connaissez? Ou le fabuleux Charlie et la chocolaterie, qui a été adapté au cinéma avec le génial Johnny Depp? Oui, combien êtes-vous, parents, grands-parents, enfants, à avoir lu et partagé ces contes jubilatoires qui, depuis leur création, ont fait le bonheur du monde entier? Combien êtes-vous à avoir pris goût — ou donné goût — à la lecture en dévorant ces histoires caustiques de revanches enfantines qui, comme Roald Dahl en riait lui-même, «prennent à la gorge»? Des milliards sans doute.
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Vous vous demandez, sans doute, pourquoi je vous parle de Roald Dahl aujourd’hui. C’est simple: parce que son éditeur a décidé de gommer toute une série de mots qu’il jugeait indignes de figurer dans son œuvre, pour éviter qu’ils offensent les minorités. Conseillé par un collectif militant pour l’inclusion dans la littérature, l’éditeur a banni le mot «gros» utilisé pour décrire un personnage, a gommé le mot «minuscule» pour le remplacer par «petit» et, à titre d’exemple toujours, a réécrit le portrait de Tante Eponge qui n’est plus «terriblement grosse et flasque» mais une «vieille brute méchante».
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