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Opinion

Exit: l’initiative d’un député

Blaise Willa, Directeur de publication et rédacteur en chef - mer. 01/11/2017 - 00:00
L'édito de Blaise Willa.
Blaise Willa
photo: © Wollodja Jentsch

La question du suicide assisté, son principe du moins, ne paraît plus être un thème à discussion ou à polémique tant Exit et son offre sont entrés dans les mœurs helvétiques. La hausse du nombre d’adhérents continue sa progression et, si l’année dernière, le nombre de suicides assistés est resté stable en Suisse romande, c’est après une augmentation constante les années précédentes.

Cet été, pourtant, un député neuchâtelois, Laurent Kaufmann, a décidé de rouvrir le débat en posant des questions sur le périmètre et les conditions d’accès du droit au suicide. Des interrogations suffisamment légitimes pour que le Parlement de son canton adopte une initiative demandant à la Confédération de se pencher sur l’encadrement des activités d’Exit.

Les questions sont claires: jusqu’où offrir le service du suicide assisté?

Sur le papier, les questions, si elles ne remettent pas en cause le principe, sont claires: jusqu’où offrir le service du suicide assisté? Il y a trois ans, Exit élargissait son offre aux «fatigués de la vie», c’est-à-dire aux personnes âgées souffrant de poly-pathologies invalidantes. Cette décision unilatérale, déjà, avait fait controverse. Cet été, l’association Exit alémanique a débattu de l’ouverture d’Exit à ceux qui ne sont pas malades. Ces élargissements de périmètre ne devraient-il pas être encadrés par la loi, s’inquiète le député, soucieux de ne pas laisser aux seules organisations d’aide au suicide le soin de s’organiser entre elles.

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