Ce cher hippocampe
Une bonne majorité de seniors occupent la salle lors de ces deux conférences sur la mémoire. En face d’eux, un professeur analyse le rôle central de l’hippocampe dans cette histoire et détaille son fonctionnement. Ce scientifique nous répète avec gourmandise que, parmi les pathologies de la mémoire, sa préférée, c’est l’amnésie globale transitoire, soudaine mais réversible.
Sa conférence n’est donc pas censée apporter de réponse à ce qui préoccupe silencieusement les vieilles et vieux assis devant lui: nos trous de mémoire, nos oublis à répétition sont-ils «normaux»? «Physiologiques», corrige le médecin. J’insiste, en vain: «A quelles normes nous référer pour savoir si nous sommes, neurologiquement parlant, une vieille, un vieux… en bonne santé?»
Une semaine plus tard, la seconde conférencière dotée d’un doctorat en neuropsychologie concède quelques statistiques. Un tiers des inquiets qui consultent pour leur mémoire n’ont pas de trouble pathologique. Un tiers souffre d’un trouble mineur qui...
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