La justice, quelle justice?

Disons-le, votre conception de la justice risque d’en prendre un coup à la lecture du dernier polar de Bruce Desilva. Avec Dura lex, il nous emmène à Rhodes Island, à l’est des Etats-Unis. Où il touche à une question essentielle: doit-on libérer un psychopathe comme Kessler sous prétexte qu’il a purgé sa peine, qu’il est vieux et malade? Pire, arrêté alors qu’il était encore mineur (15 ans), Kwame Diggs devrait, lui, sortir de prison à 21 ans. Sa culpabilité n’a pourtant fait aucun doute et nul n’ignore qu’il recommencera dès qu’il le pourra, mais ainsi est faite la loi dans le plus petit des états américains. Par chance, pour les habitants, le système trouve tous les prétextes, quitte à en inventer, pour le garder à l’ombre.

Le système judiciaire peut-il enfreindre la législation, même pour «une bonne cause»? Reporter chevronné ayant permis à l’époque l’arrestation de ce jeune garçon noir...