Blackmore, l’île de toutes les terreurs

La couverture des Disparus de Blackmore et l'auteur Henri Loevenbruck. © Claude Gassian

Avec Les disparus de Blackmore, Henri Loevenbruck fait tout juste pour effrayer, mais aussi amuser et tenir en haleine ses lecteurs. Et, promis, son duo improbable d’enquêteurs séduira même les plus sceptiques.

Quoi de mieux qu’une île battue par les vents pour cadre d’un thriller d’époque? Auteur de plusieurs best-sellers, Henri Loevenbruck nous transporte dans Les Disparus de Blackmore avec une certaine allégresse – on le devine - sur Blackmore, au large de Guernesey. Là, de mystérieuses disparitions sèment la terreur, avec une police impuissante, au propre comme au figuré. Raison pour laquelle débarquent deux enquêteurs qui vont vite devenir complices malgré tout ce qui les sépare. Première femme diplômée de l’Institut de criminologie de Paris, Lorraine Chapelle n’a ni la langue dans sa poche ni froid aux yeux. Pragmatique, elle se retrouve aux côtés d’un inverti, un original qui ne lâche jamais son parapluie et, au demeurant, détective spécialisé dans l’étrange. Contre toute attente, ils s’entendent donc comme larrons en foire sur ce bout de terre où nombre d’habitants présentent une bizarrerie génétique. Pour ne rien arranger, l’ombre d’un culte antique vient encore assombrir le tableau.

Une enquête bien charpentée, avec peut-être un surcroît de paranormal, mais ce roman est un régal à la lecture, ne serait-ce que pour son duo irrésistible d’enquêteurs. Elle jure comme un charretier, fait de la moto «comme un homme» alors que lui a la finesse d’esprit pour la séduire intellectuellement avec cet humour so british. On espère que l’auteur aura la bonne idée de les relancer dans une autre enquête.

Jean-Marc Rapaz

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>> Les disparus de Blackmore, Henri Loevenbruck, XO Editions

 

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